Une tradition d'excellence

avril 2017

L’imprimerie, c’est fini . . .

Vous faites encore des livres?

Dès que je mentionne que mon entreprise produit des livres, la réaction est presque toujours la même: l’imprimerie, c’est fini… C’est une perception très répandue dans la société et fortement véhiculée dans les médias. C’est comme réconfortant de dire qu’on n’a plus besoin de produits imprimés, que tout se passe en ligne. La réalité est toute autre et l’imprimerie s’est positionnée différemment dans nos vies.

Il y a environ 50 000 personnes qui travaillent en imprimerie au Canada. Ce nombre diminue depuis 10 ans mais se stabilise suite aux nombreuses fusions et fermetures d’imprimeries moins performantes. En fait, les imprimerie d’aujourd’hui produisent à une vitesse impensable il y a 15 ou 20 ans faisant diminuer de manière importante les prix, les délais de production et le personnel requis.

Pour la majorité des gens, l’imprimerie est synonyme de journaux, de livres et de cartes d’affaires.

Depuis le tournant du siècle, on constate l’évolution et la présence grandissante des produits imprimés. Voici des choses imprimés qu’on ne voyaient pas avant l’avènement de l’ère numérique : des canettes imprimées qui indiquent la température de la bière, des tapis d’entrée de commerce et des vitrines complètes personnalisés, des livres couleur en petite quantité jusqu’à une seule copie, des étiquettes sur tout, des magazines ultra-spécialisés qui s’adressent à un petit auditoire, des bannières et des objets à tous les points de vente, des vêtements ou tissus avec motifs imprimés de grande qualité, des contenants de toutes formes et matériaux imprimés avec de la couleur et des images, des états de compte et factures entièrement personnalisés, des catalogues en fonction de vos habitudes d’achats, sans oublier l’impression 3D, etc

Le livre est toujours présent malgré ce que les médias laissent croire. La place du numérique est là pour y rester mais elle cesse de progresser de manière marquée depuis quelques années. L’aspect négatif environnemental concernant les livres imprimés diminue, les gens comprennent de plus en plus que c’est 100% recyclé et 100% recyclable, ce qui est loin d’être le cas avec nos gadgets électroniques.

Ce qui compte maintenant lors de l’impression, c’est la pertinence du produit.

Avant, pour diminuer le coût unitaire d’un produit et le rendre accessible, il fallait l’imprimer en grande quantité. Maintenant ce n’est plus nécessaire, on imprime la bonne quantité au bon moment et pour le bon marché, ça change complètement la donne. On a juste à penser que dans les années ’80, une séparation de couleur d’une photo 8×10 po pouvait coûter jusqu’à 100$. Imaginez le coût ajouté à un catalogue Sears. Cette étape est complètement éliminée depuis plusieurs années comme la majorité des autres étapes de production associés à la pré-impression.

Bref, quand j’ai plus de 5 minutes pour présenter mon domaine d’activité, les gens comprennent mieux ce qu’est l’imprimerie actuellement. Une visite de nos installations ou de celle d’un imprimeur moderne crée toujours le même impact. Les gens sont renversés par la technologie des machines, la propreté des locaux et la qualité des produits fini. On est loin du temps où un pressier avait une voiture pour travailler et une autre pour sortir la fin de semaine . . .

Ce qui demeure, c’est le besoin de communiquer et l’imprimerie joue ce rôle comme le web, la radio, la télé et tout ce qui sera inventé au cours des prochaines années!